Par ailleurs, les événements liés à l’invasion de l’Ukraine par la Russie pourraient éloigner davantage les grands émetteurs que sont l’Inde, la Chine et la Russie – qui, historiquement, n’ont pas participé pleinement à la COP – de la table de négociation. Par le passé, la Russie a été un acteur passif parmi les grands émetteurs, et nous ne nous attendons pas à ce que cela change.
Ce qu’il faut surveiller à la COP27
Nalini Feuilloley
Qu’est-ce que la COP27 et pourquoi est-elle importante?
À l’occasion de la 27e Conférence annuelle des Parties (COP27), des représentants gouvernements à l’échelle mondiale, des militants et des chefs d’entreprise luttant contre les changements climatiques feront le point sur les progrès réalisés pour réduire les répercussions des changements climatiques et négocieront d’autres mesures.
La Conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques devient de plus en plus nécessaire chaque année, car les conséquences des changements climatiques augmentent et le temps presse pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C au-dessus des températures préindustrielles. À la COP27, un programme ambitieux s’attaquera aux crises mondiales de l’énergie et de l’inflation qui compliquent davantage l’économie et les politiques sur les progrès climatiques.
Ce que nous surveillons
Le secteur des finances était fortement représenté lors de la COP26 à Glasgow. Nous ne nous attendons pas à un taux de participation aussi élevé à la COP27, mais nous anticipons toujours d’importants développements qui pourraient modifier le contexte climatique mondial. La COP27 devrait porter sur l’augmentation du rythme et de l’ampleur auxquels les gouvernements passent des engagements à l’égard des changements climatiques à la mise en œuvre de ceux-ci, en plus d’appeler les pays développés à respecter et potentiellement à élargir leurs engagements de financement envers les pays en développement.
Trois grandes questions liées à ces thèmes se profilent à l’horizon lors de la COP27 :
Les grands émetteurs s’engageront-ils à atteindre des objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) plus ambitieux?
Par ailleurs, les événements liés à l’invasion de l’Ukraine par la Russie pourraient éloigner davantage les grands émetteurs que sont l’Inde, la Chine et la Russie – qui, historiquement, n’ont pas participé pleinement à la COP – de la table de négociation. Par le passé, la Russie a été un acteur passif parmi les grands émetteurs, et nous ne nous attendons pas à ce que cela change.
Ce que nous recherchons: La divulgation des progrès et des obstacles liés aux engagements pris à Glasgow et au renforcement des cibles de réduction des émissions des pays conformément au Pacte climatique de Glasgow.
Les pays développés augmenteront-ils le rythme du financement?
Lors de la COP15 en 2009, les pays développés se sont engagés à fournir un financement annuel de 100 milliards de dollars aux efforts des pays en développement en matière de lutte contre les changements climatiques d’ici 2020. Ils n’ont jamais atteint cet objectif et ont repoussé l’année cible à 2023. Par ailleurs, les pays les plus vulnérables ont reçu peu de financement.
Ce que nous recherchons: Plus de certitude et de mesures concernant l’octroi d’un financement annuel de 100 milliards de dollars.
Les gouvernements élaboreront-ils un système de financement des pertes et des dommages?
À la COP26, les pays en développement ont réclamé une facilité de financement dont ils avaient grandement besoin pour les pertes et les dommages, en plus de l’engagement annuel de 100 milliards de dollars. Les pays développés ont résisté et ont plutôt lancé le « dialogue de Glasgow » sur les pertes et les dommages, qui devrait durer jusqu’en 2024.
Ce que nous recherchons : Un accord sur un mécanisme officiel assorti d’ententes de financement officielles pour faire face aux pertes et aux dommages dans les pays du Sud.
Répercussions pour les investisseurs
Cependant, intégrer le financement privé dans le processus nécessitera de nouvelles façons de penser. Les investisseurs pourraient devoir innover davantage pour contribuer à la viabilité du financement de la lutte contre les changements climatiques. Le secteur de la gestion d’actifs pourrait devoir repenser les catégories d’actif, élaborer de nouveaux mécanismes ou créer de nouvelles façons de mesurer le rendement.
Pourtant, le degré de risque lié au financement de nouvelles solutions climatiques peut être prohibitif pour les investisseurs privés, en particulier ceux qui ont des obligations fiduciaires. Les mécanismes de garantie contre les risques soutenus par le gouvernement pourraient entraîner un afflux de capitaux privés. Nous chercherons à faire des progrès à l’égard de ces structures à la COP27.
La COP27 pourrait être plus modérée que la conférence de l’an dernier à Glasgow, car les participants tentent de faire des progrès à l’égard des enjeux climatiques malgré divers obstacles. Néanmoins, la rencontre de cette année devrait produire d’importants développements qui continueront à tirer parti des mesures de lutte contre les changements climatiques nécessaires pour réaliser de véritables progrès. Nous surveillerons la situation de près pour évaluer la façon dont la COP27 modifie le secteur des placements.
Sources
Avis juridique
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