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La peur de la guerre s’estompe, mais les craintes entourant l’atterrissage en douceur de l’économie par la Fed augmentent

Le conflit en Ukraine continue de faire rage, mais la peur d’une escalade a reculé. Cependant, les répercussions sur les prix des matières premières continueront de se faire sentir, car les prix restent élevés et l’offre à long terme problématique, surtout en Europe et dans d’autres pays importateurs de produits de base.
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avril 2022
  • Le conflit en Ukraine continue de faire rage, mais la peur d’une escalade a reculé. Cependant, les répercussions sur les prix des matières premières continueront de se faire sentir, car les prix restent élevés et l’offre à long terme problématique, surtout en Europe et dans d’autres pays importateurs de produits de base.
  • Nous nous attendons à ce que les divergences macroéconomiques régionales actuelles continuent en 2023, parce que les perspectives économiques de l’Amérique du Nord restent plus résilientes que celles des pays d’Europe, d’Australasie, d’Extrême-Orient (EAEO) et des marchés émergents. Les inquiétudes quant à la croissance de la Chine persistent, puisque les éclosions de COVID-19 et les confinements qui en découlent pèsent sur l’activité économique.
  • Nous continuons de surpondérer légèrement les actions par rapport aux titres à revenu fixe.
    Sur le plan régional, nous privilégions toujours les actions canadiennes, une position neutre en actions américaines et une sous-pondération des actions EAEO et des marchés émergents. Nous continuons de sous-pondérer la duration des obligations. Il s’agit d’une décision à long terme, car nous nous attendons toujours à une volatilité à court terme.
  • Sur le plan sectoriel, nous surpondérons toujours les secteurs des services financiers américains, de l’énergie, ainsi que celui des compagnies aériennes internationales.

 

« Ceux qui continuent d’apprendre continueront de progresser dans la vie. » — Charlie Munger

La peur de la guerre s’estompe, mais les craintes entourant
l’atterrissage en douceur de l’économie par la Fed augmentent

 

La guerre continue de faire rage en Ukraine, mais la crainte d’une escalade du conflit a régulièrement diminué au cours des dernières semaines. Pour les investisseurs, la préoccupation numéro un est maintenant de savoir si la Fed peut réussir un atterrissage en douceur de l’économie tout en limitant la hausse d’une forte inflation. Nous nous attendons à ce que la peur de la récession s’intensifie cet été, mais nous pensons que les investisseurs pourraient alors se montrer trop pessimistes en voyant la stagnation des obligations américaines à 10 ans par rapport à celles à 2 ans. La courbe des taux des obligations du Trésor est un indicateur de récession. Nous convenons que les obstacles à la croissance mondiale s’accentuent, surtout en Europe, mais nous constatons une plus grande résilience de la part de l’économie américaine. Nous pensons que les perspectives économiques du Canada pourraient être meilleures que prévu, grâce à ce qui pourrait être un essor des produits de base de plusieurs années. Pendant ce temps, la Chine est aux prises avec la COVID-19 et sa politique zéro COVID-19 s’est traduite par de nouveaux confinements, ce qui pèsera sur la croissance.

 

Les marchés mondiaux en mars : Les actions rebondissent après leurs creux, tandis que les taux de rendement continuent de monter

 

Les actions mondiales (indice MSCI Monde tous pays, 2,2 %) ont réussi à rebondir, parce que la crainte d’une escalade en Ukraine s’est dissipée. Les actions canadiennes (indice S&P TSX, 4,0 %) ont inscrit un rendement supérieur, les prix des
matières premières ayant continué leur progression à cause des tensions avec la Russie. Les actions américaines (indice S&P 500, 3,7 %) ont aussi inscrit des rendements supérieurs, malgré les attentes grandissantes de hausses des taux par la Fed en 2023. Les chefs de file du secteur des technologies (indice Nasdaq 100, 4,3 %) ont contribué au rebond, mais ils restent
à la traîne depuis le début de l’année. Par ailleurs, les actions américaines à petite capitalisation (indice Russell 2000, 1,2 %) sont restées à la traîne, car la crainte grandissante d’une récession provoquée par la Fed a pesé sur le segment le plus sensible à la conjoncture économique. Les actions de la région EAEO (indice MSCI EAEO, 0,7 %) ont tiré de l’arrière par rapport aux actions mondiales, parce qu’elles sont négativement exposées à la hausse du coût des marchandises et aux sanctions économiques contre la Russie. Les actions des marchés émergents ont été les moins performantes en mars (indice MSCI Marchés émergents, -2,3 %), puisqu’elles ont souffert de la chute à zéro des actions russes et de la propagation de la COVID-19 qui a fait fortement chuter les actions chinoises (indice MSCI Chine, -7,8 %).

 

Alors que les banques centrales de la Fed et de la Banque du Canada (BdC) se préparent à un cycle de hausses marquées des
taux, les taux obligataires ont continué leur progression en mars, ce qui a débouché sur un des pires rendements trimestriels pour les titres à revenu fixe. Le taux de l’obligation du Canada à 10 ans est passé de 1,81 % à 2,40 %, tandis que les attentes quant à une hausse des taux ont progressé après les propos fermes de la Fed et de la BdC. Les inquiétudes entourant l’offre pétrolière ont contribué à faire progresser le prix du pétrole de 95,72 $ le baril à 100,28 $ le baril, mais celui-ci a atteint un sommet de 130 $ le baril au cours du mois. Même si la confiance à l’égard du risque s’est améliorée en mars, le dollar américain (indice du dollar DXY, 1,7 %) a continué d’augmenter en même temps que les monnaies de pays exportant des produits de base, puisque le resserrement de la politique monétaire et l’inflation des produits de base ont pénalisé les monnaies de pays importateurs comme le yen japonais ou l’euro. Le dollar canadien s’est apprécié d’un impressionnant 7,3 % par rapport au yen et de 2,7 % par rapport à l’euro, ce qui a contribué à la faiblesse des actifs de la région EAEO.

Enfin, l’indice de volatilité VIX a connu des hauts et des bas parallèles aux craintes des investisseurs pendant le mois; il a atteint un sommet de 36 % avant de terminer le mois à 20,6 %, en reflétant les prévisions prudentes, quoique positives, à l’égard du risque lié aux actions. Nous prévoyons toujours une volatilité des marchés plus élevée que la normale, puisque l’ampleur et le
rythme du resserrement de la politique monétaire restent incertains, alors que les pressions inflationnistes montrent peu de signes de ralentissement.

 

Marchés mondiaux : Le cycle inflationniste alimente une divergence macroéconomique renouvelée Des trajectoires économiques divergentes par rapport au cycle des produits de base

 

Le cycle macroéconomique provoqué par la COVID-19 a créé une vague largement synchronisée dans les grandes économies
développées, ce qui a limité les occasions à l’échelle du pays jusqu’au milieu de 2021. Alors que nous sortons du cycle économique provoqué par la COVID-19, les tensions entre l’OTAN et la Russie menacent l’économie mondiale à cause des
prix élevés des produits de base et des perturbations de l’offre. Nous nous attendons à ce que les divergences régionales sur le plan de la croissance économique et des bénéfices se poursuivent en 2023. Les répercussions de la hausse des prix des produits de base se font sentir inégalement d’un pays à l’autre, selon qu’un pays exporte ou importe des produits de base.

 

Pour des pays comme le Canada, l’Australie ou le Brésil, dont l’économie dépend fortement des exportations de produits de
base, le contexte actuel offre un puissant moteur économique. En revanche, les grands importateurs de produits de base, comme le Japon, les marchés émergents et la Chine, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, font face à une détérioration de la
balance commerciale et, par conséquent, à un ralentissement des perspectives de croissance. Cette situation se reflète bien dans les révisions nettement plus négatives des prévisions consensuelles de Bloomberg sur la croissance économique de 2022 (graphique 1), dans lesquelles les attentes de croissance des grands importateurs de produits de base ont été revues à la baisse, à l’exception de l’économie japonaise, dont la croissance est déjà lente. Pendant ce temps, les prévisions de croissance au Canada n’ont fait l’objet que de révisions mineures et nous pensons que les prévisions consensuelles sont trop pessimistes, parce que l’économie canadienne profite toujours d’un élan important. Les nouvelles de l’approbation du champ pétrolifère de Bay du Nord laissent également entrevoir une reprise des activités liées aux produits de base (Source : Global News).

 

Graphique 1 : Révisions des prévisions consensuelles de croissance du PIB réel en 2022 depuis le 1er septembre 2021

 

Source : Bloomberg, BMO Gestion
mondiale d’actifs, en date du 7 avril 2022.

 

Divergence
des politiques monétaires et des taux de rendement

 

Les tendances macroéconomiques très différentes se sont traduites par des rendements divergents. Une divergence majeure a été la hausse du taux des obligations du Trésor américain à 10 ans, la Fed ayant commencé à lutter contre l’inflation, alors que le taux des obligations chinoises à 10 ans a été en baisse à cause de la croissance économique décevante depuis 2021 (graphique 2). Nous nous attendons à ce que les taux de rendement aux États-Unis et au Canada poursuivent leur hausse, la Fed et la BdC ayant la possibilité de relever leurs taux et de contrer l’inflation. Pendant ce temps, la Chine est prête à assouplir sa politique monétaire, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) aura de la difficulté à suivre le rythme de la Fed ou de la BdC dans son prochain cycle de resserrement.

 

Graphique 2 Une tendance économique divergente entraînant la convergence des taux de rendement entre les États-Unis et la Chine

 


Source : Bloomberg, BMO Gestion mondiale d’actifs, en date du 8 avril 2022.

Des
trajectoires de bénéfices divergentes


Depuis que les attentes à l’égard de la croissance mondiale ont commencé à se calmer, les marchés boursiers régionaux
se sont largement alignés sur les préoccupations liées à la croissance relative. Les perspectives économiques de l’Europe étant plus à risque d’une récession imminente, les perspectives des actions européennes resteront faibles, tandis que la plupart des autres pays de la région EAEO feront face à des obstacles similaires. Dans les marchés émergents, la performance économique
de la Chine reste préoccupante et, avec une pondération d’environ 28 % dans l’indice MSCI Marchés émergents, nous nous attendons à ce que la performance des actions chinoises continue de peser sur le groupe des marchés émergents.

 

Graphique 3 : Des marchés boursiers régionaux asynchrones (en $ CA) depuis le 1er septembre 2021

 


Source : Bloomberg, BMO Gestion mondiale d’actifs, en date du 8 avril 2022.

Perspectives et positionnement : Les perspectives de croissance ont ralenti, mais n’ont pas déraillé

 

À mesure que la Fed augmentera ses taux pour contrer l’inflation en 2022, nous pensons que les inquiétudes entourant sa capacité à faire atterrir l’économie américaine en douceur feront en sorte que les investisseurs resteront prudents à l’égard du
risque cet été. Nous nous attendons à ce que la saison des bénéfices aux États-Unis se traduise par une forte croissance des revenus, en raison d’une inflation élevée, mais les marges bénéficiaires pourraient diminuer légèrement à cause de l’augmentation des pressions sur les coûts et de la vigueur de la demande des consommateurs. En ce qui concerne les titres à revenu fixe, nous nous attendons toujours à des difficultés, les taux de rendement n’ayant pas encore atteint un sommet. Dans ce contexte, notre répartition de l’actif surpondère légèrement les actions par rapport aux obligations.

 

À l’échelle régionale, nous continuons de privilégier les actions canadiennes. Nous sommes neutres à l’égard des États-Unis, mais nous continuons de sous-pondérer les actions de la région EAEO et des marchés émergents. Sur le plan sectoriel, nous surpondérons toujours les secteurs des services financiers et de l’énergie américains, ainsi que celui des compagnies aériennes internationales. En ce qui concerne les titres à revenu fixe, nous sous-pondérons la duration des taux d’intérêt.

Avis juridique :

BMO Gestion mondiale d’actifs est une marque qui comprend BMO Gestion d’actifs inc. et BMO Investissements Inc.

Les opinions exprimées par le directeur de portefeuille représentent son évaluation des marchés au moment de la publication. Ces opinions peuvent changer en tout temps et sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une sollicitation ni une offre relative à l’achat ou à la vente de titres, et ils ne doivent pas non plus être considérés comme des conseils de placement. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Cette communication est fournie à titre informatif seulement. L’information qui s’y trouve ne constitue pas une source de conseils fiscaux, juridiques ou de placement et ne doit pas être considérée comme telle. Les placements particuliers ou les stratégies de négociation doivent être évalués en fonction de la situation de l’investisseur. Il est préférable, en toute circonstance, d’obtenir l’avis de professionnels.

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