Ces deux dernières années, un changement de paradigme s’est opéré dans les titres à revenu fixe. Dans le présent article, Earl Davis, chef, Titres à revenu fixe et marchés monétaires, Titres à revenu fixe à gestion active, BMO Gestion mondiale d’actifs, discute des occasions qui se présentent pour les bons du Trésor d’un an, plaide en faveur des liquidités en tant que catégorie d’actif et analyse en profondeur les avantages de la gestion active des titres à revenu fixe.
Le contexte en évolution des titres à revenu fixe
Les deux dernières années ont marqué un changement de paradigme en matière de liquidités. Par liquidités, nous entendons les bons du Trésor, qui sont un outil de placement, contrairement aux CPG, qui sont principalement un outil d’épargne. Pas plus tard qu’à la fin de 2021, un bon du Trésor de un an du gouvernement du Canada n’enregistrait un rendement que de 13 pdb, soit 0,13 %. Au 24 octobre 2023, ce même bon du Trésor affichait un rendement de 5,25 %, soit plus de 40 fois plus. Les rendements des liquidités n’ont pas été aussi élevés depuis plus de 20 ans, le dernier sommet de 5,25 % ayant été atteint en décembre 2000.

Compte tenu de la vitesse et de l’ampleur des changements apportés aux taux cette année, il n’est pas surprenant que certains investisseurs évaluent toujours les bons du Trésor comme si les taux étaient toujours inférieurs à 1 %. Cependant, le nouveau contexte exige un réexamen du rôle que les liquidités peuvent jouer dans un portefeuille : il s’agit d’un changement fondamental, puisque l’on est passé d’une conception axée uniquement sur la gestion des liquidités (trouver un endroit où les garder en sécurité jusqu’à ce qu’elles puissent être utilisées) à une vision axée sur la production d’un rendement distinct.
L’évolution du calcul des liquidités
Le maintien de la liquidité sera important à ces niveaux
Une fois qu’un client ajoute des liquidités à sa répartition de l’actif, le calcul change. En octobre 2023, le point de rendement le plus élevé de la courbe des taux correspondait au taux du financement à un jour à un an. Cela signifie qu’un investisseur a maintenant des options à court terme qui n’étaient pas disponibles auparavant. L’une des principales raisons pour lesquelles les CPG étaient attrayants par rapport aux bons du Trésor est que les rendements de ces derniers, compte tenu de l’inflation, étaient négatifs, de sorte que le fait de profiter de 50 points de base de plus a fait une grande différence. Maintenant que les taux d’intérêt sont supérieurs à l’inflation, les titres du Trésor génèrent un rendement réel positif qui s’ajoute à leur avantage sur le plan de la liquidité : les investisseurs peuvent facilement acheter ou vendre des bons du Trésor le même jour. En bref, le fait de considérer les liquidités comme une catégorie d’actif réduit le risque, élargit l’univers des placements, donne plus de souplesse au client et peut avoir une incidence positive sur les rendements et le ratio risque/rendement.
La fin des acceptations bancaires approche
Les acceptations bancaires représentent la deuxième catégorie d’actif dans laquelle investir sur les marchés monétaires canadiens, après les bons du Trésor, et elles correspondent à environ 20 % de l’ensemble des marchés monétaires canadiens1. Cependant, la publication du taux CDOR cessera en juin 2024, ce qui signifie qu’elles ne seront plus émises par les banques canadiennes. Cela a des répercussions importantes pour les investisseurs du marché monétaire, car les actifs investis dans des acceptations bancaires passeront dans les faits d’environ 90 milliards de dollars à zéro en quelques mois. La quasi-totalité de ces 90 milliards de dollars se compose d’acceptations bancaires à court terme, d’un à trois mois, ce qui signifie que ces événements n’auront probablement pas d’incidence importante sur le segment sur un an de la courbe du marché monétaire. Toutefois, les conséquences seront importantes sur le segment des obligations de un à trois mois. À cause de l’offre et de la demande, il est probable que les taux d’intérêt dans le segment à court terme de la courbe baisseront alors que les taux des obligations à un an demeureront stables. Nous prévoyons que les bons du Trésor à trois mois se redresseront en raison de la hausse de la demande et de l’élargissement de l’écart à au moins 50 pdb. Cela signifie qu’un investisseur actif peut acheter un bon du Trésor à 1 an et, neuf mois plus tard, si les écarts s’élargissent à 50 pdb ou plus, vendre un bon de trois mois et réinvestir le produit dans le bon de un an, profitant ainsi de la variation de l’écart. Les stratégies d’achat et de conservation ainsi que de gestion passive ne peuvent pas le faire, et ne vont généralement pas jusqu’à un an.
À BMO Gestion mondiale d’actifs, notre équipe travaille en étroite collaboration avec la Banque du Canada et avec les groupes de travail de l’ensemble du secteur du Forum canadien sur les titres à revenu fixe afin de concevoir des instruments de rechange pour l’univers du marché monétaire canadien.
Risques et avantages à court terme
Le risque de réinvestissement est une préoccupation légitime à l’égard des instruments à court terme, en particulier les CPG, puisqu’ils immobilisent les fonds d’un client pour une période donnée. Cela dit, l’histoire montre que la plupart des investisseurs n’ont pratiquement rien investi dans des bons du Trésor, ce qui, selon nous, représente une erreur importante dans le contexte actuel. Il est normal que les acheteurs aient des remords : si un bon du Trésor acheté à 5,30 % arrive à échéance dans un an, le taux de réinvestissement sera probablement plus faible, peut-être 4,30 %, si les optimistes ont raison et qu’il y a un certain assouplissement des taux. Cependant, un taux de 4,30 % demeure, selon les données historiques, un taux de rendement élevé et, combiné aux avantages de la souplesse, cela justifie une pondération plus importante des liquidités que ce qui était courant auparavant.
Il ne fait aucun doute que le contexte actuel des titres à revenu fixe est très différent de celui auquel les clients sont habitués. Cependant, comme c’est souvent le cas en période de changement, ce nouveau paradigme offre d’importantes occasions. Pour les promoteurs de régimes, les bons du Trésor à court terme offrent non seulement des taux de rendement attrayants, mais aussi de la souplesse – avantages qui ne sont tout simplement pas offerts par les CPG.
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