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8 novembre 2023
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Ces deux dernières années, un changement de paradigme s’est opéré dans les titres à revenu fixe. Dans le présent article, Earl Davis, chef, Titres à revenu fixe et marchés monétaires, Titres à revenu fixe à gestion active, BMO Gestion mondiale d’actifs, discute des occasions qui se présentent pour les bons du Trésor d’un an, plaide en faveur des liquidités en tant que catégorie d’actif et analyse en profondeur les avantages de la gestion active des titres à revenu fixe.

Le contexte en évolution des titres à revenu fixe

J’ai commencé ma carrière dans les marchés monétaires en 1994 et j’ai ensuite travaillé pendant 12 ans pour l’une des plus grandes caisses de retraite au Canada. Dans ce domaine, les rendements factoriels, c’est-à-dire les éléments des titres à revenu fixe qui augmentent constamment les rendements au fil du temps, sont un facteur dont il faut tenir compte dans le processus de placement. Les deux facteurs les plus importants sont le rendement et les ventes avant l’échéance (le gain en capital généré par la baisse des taux obligataires). Les investisseurs obtiennent actuellement des taux de rendement exceptionnellement élevés, et nous prévoyons que les occasions de ventes avant l’échéance seront importantes d’ici l’été prochain. En tant que gestionnaire actif, nous sommes bien positionnés pour tirer parti de ces deux occasions.

Les deux dernières années ont marqué un changement de paradigme en matière de liquidités. Par liquidités, nous entendons les bons du Trésor, qui sont un outil de placement, contrairement aux CPG, qui sont principalement un outil d’épargne. Pas plus tard qu’à la fin de 2021, un bon du Trésor de un an du gouvernement du Canada n’enregistrait un rendement que de 13 pdb, soit 0,13 %. Au 24 octobre 2023, ce même bon du Trésor affichait un rendement de 5,25 %, soit plus de 40 fois plus. Les rendements des liquidités n’ont pas été aussi élevés depuis plus de 20 ans, le dernier sommet de 5,25 % ayant été atteint en décembre 2000.

Taux des obligations du Trésor canadien à 1 an (2000–2023)
Source : Bloomberg, au 3 octobre 2023.

Compte tenu de la vitesse et de l’ampleur des changements apportés aux taux cette année, il n’est pas surprenant que certains investisseurs évaluent toujours les bons du Trésor comme si les taux étaient toujours inférieurs à 1 %. Cependant, le nouveau contexte exige un réexamen du rôle que les liquidités peuvent jouer dans un portefeuille : il s’agit d’un changement fondamental, puisque l’on est passé d’une conception axée uniquement sur la gestion des liquidités (trouver un endroit où les garder en sécurité jusqu’à ce qu’elles puissent être utilisées) à une vision axée sur la production d’un rendement distinct.

L’évolution du calcul des liquidités

Examinez le scénario suivant : Supposons qu’il y a quelques années, un investisseur obtenait un taux de rendement de 13 points de base sur un bon du Trésor de un an. En passant à un CPG, ce même investisseur aurait pu recevoir de 50 à 75 points de base; une opération attrayante étant donné qu’elle représente un rendement supplémentaire de 300 à 500 %. Aujourd’hui, et même si les CPG offrent toujours un avantage d’environ 50 points de base sur les bons du Trésor à un an – soit 5,75 % pour les CPG par rapport à 5,25 % pour les titres du Trésor, les investisseurs n’obtiennent que des rendements supérieurs de 10 %. Autrement dit, pour seulement 10 % de plus, l’investisseur qui détient un CPG assume un risque de crédit supplémentaire et immobilise ses fonds. Il s’agit d’une proposition risquée dans la dynamique de marché actuelle et nous croyons qu’il existe de meilleures solutions de rechange, plus liquides et plus souples.

Le maintien de la liquidité sera important à ces niveaux

Une fois qu’un client ajoute des liquidités à sa répartition de l’actif, le calcul change. En octobre 2023, le point de rendement le plus élevé de la courbe des taux correspondait au taux du financement à un jour à un an. Cela signifie qu’un investisseur a maintenant des options à court terme qui n’étaient pas disponibles auparavant. L’une des principales raisons pour lesquelles les CPG étaient attrayants par rapport aux bons du Trésor est que les rendements de ces derniers, compte tenu de l’inflation, étaient négatifs, de sorte que le fait de profiter de 50 points de base de plus a fait une grande différence. Maintenant que les taux d’intérêt sont supérieurs à l’inflation, les titres du Trésor génèrent un rendement réel positif qui s’ajoute à leur avantage sur le plan de la liquidité : les investisseurs peuvent facilement acheter ou vendre des bons du Trésor le même jour. En bref, le fait de considérer les liquidités comme une catégorie d’actif réduit le risque, élargit l’univers des placements, donne plus de souplesse au client et peut avoir une incidence positive sur les rendements et le ratio risque/rendement.

La fin des acceptations bancaires approche

Les acceptations bancaires représentent la deuxième catégorie d’actif dans laquelle investir sur les marchés monétaires canadiens, après les bons du Trésor, et elles correspondent à environ 20 % de l’ensemble des marchés monétaires canadiens1. Cependant, la publication du taux CDOR cessera en juin 2024, ce qui signifie qu’elles ne seront plus émises par les banques canadiennes. Cela a des répercussions importantes pour les investisseurs du marché monétaire, car les actifs investis dans des acceptations bancaires passeront dans les faits d’environ 90 milliards de dollars à zéro en quelques mois. La quasi-totalité de ces 90 milliards de dollars se compose d’acceptations bancaires à court terme, d’un à trois mois, ce qui signifie que ces événements n’auront probablement pas d’incidence importante sur le segment sur un an de la courbe du marché monétaire. Toutefois, les conséquences seront importantes sur le segment des obligations de un à trois mois. À cause de l’offre et de la demande, il est probable que les taux d’intérêt dans le segment à court terme de la courbe baisseront alors que les taux des obligations à un an demeureront stables. Nous prévoyons que les bons du Trésor à trois mois se redresseront en raison de la hausse de la demande et de l’élargissement de l’écart à au moins 50 pdb. Cela signifie qu’un investisseur actif peut acheter un bon du Trésor à 1 an et, neuf mois plus tard, si les écarts s’élargissent à 50 pdb ou plus, vendre un bon de trois mois et réinvestir le produit dans le bon de un an, profitant ainsi de la variation de l’écart. Les stratégies d’achat et de conservation ainsi que de gestion passive ne peuvent pas le faire, et ne vont généralement pas jusqu’à un an.

À BMO Gestion mondiale d’actifs, notre équipe travaille en étroite collaboration avec la Banque du Canada et avec les groupes de travail de l’ensemble du secteur du Forum canadien sur les titres à revenu fixe afin de concevoir des instruments de rechange pour l’univers du marché monétaire canadien.

Risques et avantages à court terme

Des taux de rendement des obligations du Trésor canadien à un an de 5,25 % sont attrayants, surtout par rapport au reste de la courbe des taux, mais ces instruments à court terme présentent un autre avantage important : leur potentiel en tant que « réserve de carburant ». Étant donné le consensus selon lequel nous approchons de la fin du cycle économique, une baisse importante du cours des actions est possible. Si elle se produit, les investisseurs pourraient vouloir tirer parti de l’escompte offert en convertissant en risque lié aux actions une partie de leur position en bons du Trésor.
Le moment viendra où l’on pourra prolonger la durée des obligations, mais pas avant le début de 2024, selon nous. Cela dépend en grande partie des perspectives économiques et des taux d’intérêt : la récente hausse inflationniste s’évaporera-t-elle pendant les prochaines années ou entrons-nous dans un régime à long terme dans lequel l’inflation restera quelque peu élevée pendant les dix prochaines années ou plus à cause d’une relocalisation massive, des hausses de salaire, etc.? Nous croyons en la deuxième possibilité, surtout en raison de la politique budgétaire expansionniste en Amérique du Nord et, par conséquent, nous considérons qu’un assouplissement des taux d’intérêt est peu probable en 2024.

Le risque de réinvestissement est une préoccupation légitime à l’égard des instruments à court terme, en particulier les CPG, puisqu’ils immobilisent les fonds d’un client pour une période donnée. Cela dit, l’histoire montre que la plupart des investisseurs n’ont pratiquement rien investi dans des bons du Trésor, ce qui, selon nous, représente une erreur importante dans le contexte actuel. Il est normal que les acheteurs aient des remords : si un bon du Trésor acheté à 5,30 % arrive à échéance dans un an, le taux de réinvestissement sera probablement plus faible, peut-être 4,30 %, si les optimistes ont raison et qu’il y a un certain assouplissement des taux. Cependant, un taux de 4,30 % demeure, selon les données historiques, un taux de rendement élevé et, combiné aux avantages de la souplesse, cela justifie une pondération plus importante des liquidités que ce qui était courant auparavant.

Il ne fait aucun doute que le contexte actuel des titres à revenu fixe est très différent de celui auquel les clients sont habitués. Cependant, comme c’est souvent le cas en période de changement, ce nouveau paradigme offre d’importantes occasions. Pour les promoteurs de régimes, les bons du Trésor à court terme offrent non seulement des taux de rendement attrayants, mais aussi de la souplesse – avantages qui ne sont tout simplement pas offerts par les CPG.

Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec votre partenaire, Ventes institutionnelles de BMO.

Ne pas diffuser à l’extérieur du Canada.

 

Certains des produits et services offerts sous le nom BMO Gestion mondiale d’actifs sont conçus spécifiquement pour différentes catégories d’investisseurs issus d’un certain nombre de pays et de régions, et peuvent ne pas être accessibles à tous les investisseurs. Les produits et les services sont offerts seulement aux investisseurs des pays et des régions où les lois et règlements applicables l’autorisent.

 

La présente communication constitue une source générale d’information. Elle n’est pas conçue comme une source de conseils juridiques, fiscaux ou de placement et ne doit pas être considérée comme telle. Les placements particuliers ou les stratégies de négociation doivent être évalués en fonction de la situation de chaque investisseur. Il est recommandé aux particuliers de demander l’avis de professionnels compétents au sujet d’un placement précis. Le rendement passé ne garantit pas le rendement futur.

 

Tout énoncé qui repose nécessairement sur des événements futurs peut être une déclaration prospective. Les déclarations prospectives ne sont pas des garanties de rendement. Elles comportent des risques, des éléments d’incertitude et des hypothèses. Bien que ces déclarations soient fondées sur des hypothèses considérées comme raisonnables, rien ne garantit que les résultats réels ne seront pas sensiblement différents des résultats attendus. L’investisseur est prié de ne pas se fier indûment aux déclarations prospectives. Concernant les déclarations prospectives, l’investisseur doit examiner attentivement les éléments de risque décrits dans la version la plus récente du prospectus simplifié.

 

Sauf indication contraire, tous les chiffres et relevés sont en date de la fin du mois. Le rendement est calculé avant déduction des frais de gestion. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs.

 

BMO Gestion mondiale d’actifs est une marque de commerce sous laquelle BMO Gestion d’actifs inc. et BMO Investissements inc. exercent leurs activités.

 

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