REMARQUE STRATÉGIQUE DU CHEF DES PLACEMENTS
Garder le cap malgré les turbulences
Le deuxième semestre de 2023 commence et des turbulences sur le marché semblent être devant nous, mais il reste à déterminer quand elles se manifesteront.
On s’attend à ce que les banques centrales jouent un rôle de premier plan en cas de perturbation du marché. Puisque l’économie se porte mieux que prévu par beaucoup, il est possible que d’autres hausses de taux d’intérêt soient annoncées, ce qui pourrait inquiéter les investisseurs. L’économie devrait continuer de ralentir graduellement, mais rien n’indique qu’elle diminuera fortement à court terme. Compte tenu de ces facteurs, nous nous attendons à un peu plus de turbulences sur les marchés en septembre et en octobre. Si c’est le cas, cela pourrait entraîner une remontée au quatrième trimestre, comme nous le constatons habituellement. Mais la situation pourrait devenir inquiétante s’il n’y a pas de baisse à l’automne : les marchés pourraient être trop surévalués, les investisseurs se demandant quand la prochaine tuile arrivera, et la nervosité pourrait continuer jusqu’en 2024.

PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES
Les économies nord-américaines restent résilientes
Perspectives aux États-Unis
Perspectives au Canada

Perspectives internationales
Dans les marchés émergents (ME), la grande histoire a été le rebond décevant de la Chine. La croissance a fortement rebondi après la réouverture initiale du pays, mais sans réussir à prendre de l’élan, et nous avons maintenant une meilleure idée de l’économie chinoise. D’abord et avant tout, elle est fondée sur le commerce, qui dépend de la demande mondiale de produits manufacturés; or cette demande a été relativement faible. Des préoccupations subsistent également dans le secteur de l’immobilier, et il est difficile pour les décideurs de mettre en oeuvre des mesures de relance, parce que l’économie présente une capacité de fabrication et des propriétés excédentaires. En situation d’offre excédentaire, il est plus difficile d’obtenir une croissance durable, et tout plan de relance devra être sensiblement différent des plans précédents pour avoir une chance de réussir. L’affaiblissement du yuan ces derniers mois témoigne de la vulnérabilité de l’économie chinoise sur le plan macroéconomique.
Principaux risques | Ce qu’en pense BMO Gestion mondiale d’actifs |
---|---|
Inflation | • Elle baisse bien, mais le plus facile est probablement derrière
nous.
• Si l’inflation de base reste stable, elle pourrait demeurer un problème pour les marchés, même si elle n’est pas au niveau de 2022 |
Taux d’intérêt | • La résilience de l’économie et le retard de la récession ont
fait grimper les taux d’intérêt (sans atteindre le sommet de
2022)
• Nous sommes probablement au sommet, ou proche de l’être, des taux directeurs de la Banque du Canada (BdC) et de la Réserve fédérale (Fed) |
Récession | • La bonne nouvelle : elle est retardée.
• La mauvaise nouvelle : elle n’a probablement pas été annulée et continuera de préoccuper les marchés. |
Géopolitique | • Les pays du BRIC, en particulier la Russie et la Chine, font
face à d’importants obstacles économiques et géopolitiques
• Le dollar américain ($ US) ressemble à un train en marche, et il est peu probable que les pays du BRIC le remettent sérieusement en question. |
Politique américaine | • La dette américaine s’est envolée depuis que la crise du
plafond de la dette a été résolue.
• Ce type de politique budgétaire audacieuse a encore retardé le début d’une récession. |
Consommation | • Un marché de l’emploi vigoureux se traduit par peu de
faiblesse de la consommation, ce qui donne un solide coup
de pouce aux économies canadienne et américaine
• La croissance des salaires réels signifie que les ménages rebâtissent lentement leur pouvoir d’achat après les baisses de l’an dernier |
Marché de l’habitation | • Les prix ont rebondi au deuxième trimestre aux États-Unis
et au Canada, mais les hausses de taux d’intérêt pourraient
entraîner une autre pause de la part des acheteurs.
• L’offre est serrée alors que la demande demeure forte. • L’incertitude persiste, mais le marché évolue dans la bonne direction. |
Crise bancaire | • Le processus de guérison est en cours.
• Une grande partie du calcul quant à la possibilité d’une récession à la fin de 2023 reposait sur une contraction du crédit, mais les mesures prises par la Fed ont été généreuses et ont aidé les banques régionales à reprendre leurs activités habituelles. |

POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Catégories d’actif
La remontée des actions américaines s’élargit, certains secteurs cycliques se joignant au mouvement. La poussée des banques centrales vers des taux encore plus élevés nous rend moins optimistes à l’égard des obligations, mais comme le cycle de resserrement tire à sa fin, nous ne sommes pas prêts à sous-pondérer les titres à revenu fixe.
Pour le moment, nous restons neutres (0) à l’égard des actions, alors que la reprise actuelle du marché s’élargit. Depuis le 1er juin, l’indice équipondéré S&P 500 a en fait dépassé l’indice pondéré en fonction de la capitalisation technologique, ce qui souligne l’élargissement de la remontée au-delà des mégacapitalisations, en faveur d’autres secteurs et titres. Les secteurs de la consommation discrétionnaire et de l’industrie ont alternativement enregistré les meilleurs résultats; là encore, cela reflète la surprenante résilience de l’économie et des marchés américains depuis le début de 2023. Le nombre de sociétés de l’indice S&P 500 qui se négocient maintenant au-dessus de leur moyenne mobile sur 200 jours est supérieur à 70 %, quatre titres sur cinq surpassant leur moyenne sur 50 jours.
En ce qui concerne les titres à revenu fixe, la poursuite des hausses de taux par les banques centrales nous rend moins optimistes à l’égard des obligations. Malgré le ralentissement de l’inflation globale, l’indice des prix à la consommation (IPC) reste stable des deux côtés de la frontière, d’où la nouvelle hausse de 5 % de la BdC. En plus de la baisse des gains des prix à la consommation aux États-Unis, nous observons une nouvelle pression à la hausse sur les taux, l’obligation d’État américaine à 10 ans se détachant d’une fourchette baissière qui était intacte depuis les sommets d’environ 4,25 % d’octobre dernier. Le courant baissier actuel de l’inflation est en partie un effet de base, de sorte que nous savons qu’il pourrait très bien y avoir un rebond dans les prochains mois.
Les obligations et les instruments de trésorerie à très court terme offrent certains des meilleurs taux de rendement depuis des décennies : 5,3 % ou plus sur les billets d’État américains à 3 mois, soit le taux le plus élevé depuis janvier 2001. Néanmoins, comme le cycle de resserrement tire à sa fin, nous ne sommes pas prêts à sous-pondérer les obligations pour les liquidités.
Actions
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Titres À Revenu Fixe
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Liquidités
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier

POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Actions
Une reprise alimentée principalement par l’amélioration de l’humeur des investisseurs peut-elle être durable? Nous nous attendons à un contexte plus difficile pour les actions au deuxième semestre en raison des pressions sur les marges. Les valorisations boursières canadiennes semblent par ailleurs attrayantes.
Même si l’économie s’est mieux comportée que prévu ces derniers mois, nous nous attendons toujours à un ralentissement de l’activité économique au deuxième semestre. Le facteur favorable au secteur des services s’estompe, car la politique monétaire restrictive gruge davantage les dépenses de consommation. Nous demeurons neutres à l’égard des actions, mais nous nous attendons à ce que le contexte soit plus difficile pour les actions au deuxième semestre de l’année en raison du ralentissement de l’économie et de la compression des marges, en partie parce que la croissance des salaires sera stable.
En ce qui concerne le marché canadien, le soutien apparemment ininterrompu qu’apporte l’immigration au logement et la vigueur du marché de l’emploi procurent de la stabilité aux actions, qui sont maintenant bien placées pour profiter de la résilience de l’économie américaine et de valorisations attrayantes par rapport aux actions américaines.
Si l’on regarde plus loin, la croissance de l’Europe a surpris à la baisse dernièrement, tandis que l’inflation a surpris à la hausse; ce n’est pas une bonne combinaison et cela devrait maintenir le marché en difficulté. Il faut reconnaître que la réouverture de la Chine a été très différente de celle de l’Occident, sans le même soutien budgétaire pendant le confinement ni la flambée de la consommation tant attendue qui était prévue cette année.
Canada
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
ÉTATS-UNIS
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
EAEO
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Marchés Émergents
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier

POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Titres à revenu fixe
L’inflation de base demeure stable alors que les pressions salariales persistent. Par conséquent, il est très peu probable que la Fed adopte un ton conciliant dans un avenir proche. Cela dit, nous maintenons une légère préférence pour la duration.
Du point de vue des politiques, les investisseurs en titres à revenu fixe ne devraient pas trop tenir compte de l’inflation de juin. L’IPC global tend vers la cible de 2 % de la Fed, mais l’inflation de base, qui élimine les éléments plus volatils, reste élevée à 4,8 %. De plus, les gains salariaux demeurent trop élevés, ce qui devrait maintenir les tendances inflationnistes sousjacentes à un niveau élevé. Par conséquent, il est peu probable que la Fed s’écarte de sa position ferme. La dynamique actuelle donne à penser qu’elle est sur le point de trop resserrer ses politiques, ce qui créera des difficultés économiques. Les banques centrales ciblent les prix à la consommation ainsi que l’emploi, deux indicateurs qui tirent de l’arrière.
Même si nous sommes passés à une position neutre pour les titres à revenu fixe, nous croyons que les taux à long terme pourraient diminuer légèrement au deuxième semestre, de sorte que nous maintenons une légère préférence pour la duration longue (+1). À l’approche de la fin du cycle de resserrement, nous nous attendons à un scénario d’accentuation haussière sur la courbe. En ce qui concerne les titres de créance de catégorie investissement, nous demeurons légèrement optimistes (+1), puisque les données économiques favorables devraient contenir les écarts de taux avant de les élargir plus tard cette année en raison du ralentissement des conditions économiques. Nous continuons de souspondérer légèrement (-1) les titres de créance à rendement élevé plus risqués. Nous restons neutres (0) pour les titres de créance des marchés émergents.
Titres De Créance De Catégorie Investissement
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Rendement Élevé
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Titres De Créance Des Marchés Émergents
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Duration
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier

POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Style et facteur
Pour l’instant, les investisseurs ont été apaisés par un été relativement calme, alors que la croissance et la qualité semblent converger pour le moment. La période de publication des résultats du troisième trimestre pourrait tout remettre en question, et un délestage en septembre est tout à fait possible.
Dans une certaine mesure, le marché montre un calme relatif. La volatilité, mesurée par l’indice de volatilité du CBOE (VIX), demeure bien en deçà de la moyenne, à 13,7. En comparaison, la moyenne est de 21,6 depuis le début de 2021. Toute déception potentielle découlant des bénéfices du troisième trimestre pourrait tout effacer. En plus du caractère saisonnier, qui se traduit habituellement par un certain ralentissement général au début de l’automne, nous pourrions très bien assister à une vente massive.
Pour le moment, nous sommes à l’aise de rester légèrement optimistes (+1) pour la qualité, avec un point de vue neutre (0) pour les facteurs qui restent.
Valeur
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Qualité
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Croissance
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Volatilité
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier

POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Mise en oeuvre
La fin du cycle de resserrement de la Fed approche, ce qui signale un sommet du marché pour le dollar américain – que nous avons peut-être déjà atteint. Après avoir été à la traîne des attentes cette année, l’or risque de perdre encore du terrain.
À l’heure actuelle, il n’y a pas de couverture intégrée aux portefeuilles; comme le sommet du cycle de taux approche, cela nous indique qu’un sommet pour le dollar américain approche également, et peut-être que nous l’avons déjà vu. L’or est un placement plus délicat, et le métal jaune est à la traîne, les marchés s’étant redressés cette année. Le mouvement baissier qui en a résulté a ramené le lingot à des niveaux techniques qui, s’ils sont franchis, pourraient créer d’autres pressions baissières sur les prix. Cependant, nous considérons les actifs réels comme une importante couverture à long terme au sein d’un portefeuille bien diversifié et nous maintenons notre position.

$ CAD
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
$ OR
- Très baissier
- Baissier
- Légèrement baissier
- Neutre
- Légèrement haussier
- Haussier
- Très haussier
Déclarations
Les opinions exprimées par le gestionnaire de portefeuille représentent son évaluation des marchés au moment de la publication. Ces opinions peuvent changer en tout temps et sans préavis. Les renseignements fournis dans le présent document ne constituent pas une sollicitation ni une offre relative à l’achat ou à la vente de titres, et ils ne doivent pas non plus être considérés comme des conseils de placement. Le rendement passé n’est pas garant des résultats futurs. Cette communication est fournie à titre informatif seulement.
Tout énoncé qui repose nécessairement sur des événements futurs peut être une déclaration prospective. Les déclarations prospectives ne sont pas des garanties de rendement. Elles comportent des risques, des éléments d’incertitude et des hypothèses. Bien que ces déclarations soient fondées sur des hypothèses considérées comme raisonnables, rien ne garantit que les résultats réels ne seront pas sensiblement différents des résultats attendus. L’investisseur est prié de ne pas se fier indûment aux déclarations prospectives. Concernant les déclarations prospectives, l’investisseur doit examiner attentivement les éléments de risque décrits dans la version la plus récente du prospectus simplifié.
Le présent document est fourni à titre informatif seulement. L’information qui s’y trouve ne constitue pas une source de conseils fiscaux, juridiques ou de placement et ne doit pas être considérée comme telle. Les placements doivent être évalués en fonction des objectifs de chaque investisseur. Il est préférable, en toute circonstance, d’obtenir l’avis de professionnels.
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