Les nouvelles en ce qui a trait à la COVID-19 et la possibilité d’un gouvernement américain divisé ont aidé les actions à réaliser des gains à deux chiffres en novembre, même si le nombre de cas de COVID-19 a fortement augmenté en Europe et en Amérique du Nord. Comme le déploiement du vaccin est commencé, la perspective d’atteindre un taux de vaccination de 50 % semble prometteuse, ce qui favoriserait un retour à une vie plus normale au début du deuxième semestre de 2021. Bien que le nombre de cas de COVID-19 devrait augmenter jusqu’à la fin de l’année et demeurer élevé durant les mois d’hiver, nous nous attendons à ce que les pressions financières sur certains secteurs de l’économie fortement touchés persistent. Cependant, selon nous, la forte hausse du nombre de cas de COVID-19 n’entravera pas la remontée boursière mondiale, car les attentes à l’égard d’un vaccin se sont raffermies grâce aux résultats prometteurs des essais de divers fabricants participant à ce projet ambitieux.
Les actions européennes (Euro Stoxx 50, +18,1 %), les plus malmenées en raison de l’ampleur des mesures de confinement liées à la COVID-19 cette année, ont mené les actions mondiales à la hausse en novembre (indice MSCI Monde tous pays, +12,4 %), car les nouvelles concernant un vaccin ont permis à l’activité économique de revenir quelque peu à la normale. L’Europe a surpassé la plupart des régions le mois dernier, suivie par le Japon, dont les actions japonaises ont enregistré un rendement solide (indice Nikkei 225, +15,1 %), un autre marché de valeur de référence. Les actions des marchés émergents (indice MSCI Marchés émergents, +9,2 %) ont été à la traîne, car les pays émergents d’Asie ont été mieux protégés contre les perturbations de la COVID-19 au cours des derniers mois, en particulier en Chine. De même, les actions américaines ont inscrit un rendement légèrement inférieur (indice S&P 500, +10,9 %), mais elles conservent une solide avance sur les autres régions depuis le début de l’année, en raison de leur domination dans le secteur des technologies, ce qui se reflète le mieux dans l’indice Nasdaq 100 (+11,1 %).
Comme les banques centrales maintiennent des taux d’intérêt stables, qui alourdissent considérablement la dette publique, les nouvelles concernant un vaccin ont eu peu d’incidence sur les taux d’intérêt canadiens en novembre. Le taux des obligations du Canada à 10 ans a été stable et a clôturé le mois à 0,67 % (contre 0,66 %). Toutefois, les prix du pétrole ont bondi de près de 10 $ le baril, car le vaccin entraînera un regain de la demande de pétrole au cours des prochains mois.
Dans l’ensemble, le huard a profité d’un meilleur appétit pour le risque et a clôturé le mois à 0,77 $, son plus haut sommet en 2020, et ce, même si le Canada applique une politique budgétaire très expansionniste et affiche un déficit frôlant 400 G$, soit environ 20 % du produit intérieur brut (PIB), en plus de faire face à un déficit commercial croissant. Les difficultés liées aux actions s’étant estompées, l’anxiété a fortement diminué et l’indice de volatilité VIX a clôturé le mois à 20,6 %, son plus bas niveau depuis février.
Alors que les investisseurs commencent à voir la lumière au bout du tunnel creusé par la COVID-19, les actions de valeur (+14,7 %) ont surpassé les actions mondiales (indice MSCI Monde tous pays, +12,4 %), tandis que les actions à faible volatilité (+7,0 %), qui ont aussi déçu depuis le début de l’année, ont continué de tirer de l’arrière, car les sociétés à faible volatilité sont habituellement moins tributaires de l’économie mondiale et du cycle des bénéfices. Les actions à petite capitalisation (+14,3 %) ont été les seules autres à surpasser les actions mondiales en novembre.
Comme le vaccin contribue à la normalisation de l’activité économique, nous continuons de penser que les actions à petite capitalisation sont plus attrayantes et plus durables que les actions de valeur en tant que facteurs liés aux actions favorisant la relance. Dans un monde avide de croissance caractérisé par une offre excédentaire à l’échelle mondiale, une croissance économique lente et de faibles taux d’intérêt, les sociétés de valeur subissent des perturbations incessantes découlant des actions de la nouvelle économie qui mènent le monde vers une transformation numérique. L’adoption de la technologie s’accélère non seulement parce que la COVID-19 limite la mobilité dans la société, mais aussi parce que la technologie permet à de nouvelles entreprises d’émerger et de croître rapidement en transformant les secteurs les plus anciens – pensez à Tesla, qui a ébranlé les constructeurs automobiles vieux d’un siècle, ou à Uber, qui a provoqué un séisme dans le secteur des transports.
Au Canada, les titres à faible volatilité (FNB BMO d’actions canadiennes à faible volatilité, symbole : ZLB, 9,2 %) ont également avancé rapidement, mais ont traîné par rapport au FINB BMO S&P/TSX composé plafonné (symbole : ZCN, 10,8 %) durant un mois où le secteur de l’énergie (FINB BMO équipondéré pétrole et gaz, symbole : ZEO, +24,3 %) a progressé et les banques (FINB BMO équipondéré banques, symbole : ZEB, +14,3 %) se sont bien comportées, les pires inquiétudes au sujet du crédit étant derrière nous.
Les bonnes nouvelles concernant le vaccin ont donné lieu à une réévaluation plus convaincante du marché, comme l’avait laissée entrevoir la hausse des prix du pétrole et des taux de rendement à long terme aux États-Unis. Par conséquent, les secteurs cycliques les plus malmenés, l’énergie et les services financiers, ont enregistré un rendement supérieur en novembre. Bien que le positionnement à découvert en soit en partie responsable, les fluctuations démesurées reflètent une rotation importante vers les secteurs cycliques et la valeur, comme l’indiquent les données sur les flux. Les secteurs avantagés à long terme par le choc causé par la COVID-19 (technologies de l’information et services de communications) n’ont pas été laissés pour compte, ces derniers ayant affiché des gains solides de 10 % en novembre, tout en surpassant les autres secteurs. Sur une note négative, le secteur immobilier a continué de sous-performer, signe que les marchés n’ont pas encore pris en compte un retour à la normale, car certains obstacles pourraient demeurer présents. Parmi ceux-ci, mentionnons les ententes de travail à domicile et la réduction des voyages d’affaires, en plus de la lente reprise du marché de l’emploi, qui ont tous eu une incidence sur les FPI d’immeubles de bureaux, les FPI hôtelières et les FPI résidentielles.
En raison de l’optimisme entourant la mise au point d’un vaccin, nous pensons que la surpondération des titres à bêta élevé et cycliques semble attrayante sur le plan tactique. À long terme, cependant, les secteurs de l’énergie et des services financiers continueront de faire face à des difficultés, même si les perturbations provoquées par la COVID-19 sont en grande partie derrière nous. Les taux d’intérêt peu élevés sur le plan structurel et la faible croissance mondiale continueront de peser sur les marges des sociétés du secteur des services financiers, tandis que les marchés du pétrole verront sans doute persister des obstacles à la demande liés au comportement des consommateurs, à la réglementation environnementale et à la révolution des véhicules électriques. Ces facteurs peuvent expliquer pourquoi les prévisions de croissance du BPA des analystes n’ont pas été révisées à la hausse de façon significative pour les secteurs cycliques comme l’énergie, l’industrie et les services financiers. Par ailleurs, les secteurs comme les technologies de l’information, les soins de santé et les services de communications, qui profitent des progrès technologiques attribuables à la COVID-19, demeurent en tête du peloton.
Selon nous, les investisseurs qui souhaitent participer à la relance mondiale soutenue par le vaccin devraient miser sur la surpondération des actions mondiales plutôt que sur les rotations sectorielle ou factorielle, qui semblent plus incertaines que la surperformance des actions par rapport aux titres à revenu fixe prévue en 2021.
L’incertitude entourant les élections aux États-Unis étant derrière nous et le déploiement du vaccin ayant commencé, nous avons augmenté légèrement la surpondération des actions et réduit nos placements en titres à revenu fixe. Bien que les actions aient connu une remontée impressionnante depuis les creux de mars, nous pensons qu’elles pourront continuer de suivre cette tendance haussière, car la reprise économique devrait se poursuivre jusqu’en 2022, soutenue par des mesures de relance budgétaires importantes.
D’autre part, notre positionnement demeure inchangé; nous continuons de surpondérer les marchés boursiers des États-Unis et des marchés émergents aux dépens du Canada et du groupe EAEO. Nous continuons de préférer les obligations de sociétés de catégorie investissement aux obligations fédérales ou aux obligations à rendement élevé plus risquées. Nous maintenons une légère surpondération de la duration pour couvrir le risque de baisse lié au raffermissement de la position en actions. Bien que l’appréciation du huard nous ait surpris au cours des derniers mois, son ascension continue d’évoluer dans le contexte mondial caractérisé par la faiblesse du dollar américain. Cependant, contrairement aux actions, les taux de change sont des mesures relatives et, par conséquent, les sommets que le huard peut atteindre sont limités, notamment en raison de la hausse importante du double déficit.
L’équipe Solutions d’investissement multiactif vous souhaite de passer de joyeuses Fêtes en toute sécurité.
* Le rendement du fonds ZLB pour la période terminée le 30 novembre 2020 se présente comme suit : 0,95 % (1 an); 6,60 % (3 ans); 8,30 % (5 ans); et 12,29 % depuis la création (le 21 octobre 2011).
** Le rendement du fonds ZCN pour la période terminée le 30 novembre 2020 se présente comme suit : 4.38 % (1 an); 5,56 % (3 ans); 8,26 % (5 ans); 5,79 % (10 ans); et 6,84 % depuis la création (le 29 mai 2009).
** Le rendement du fonds ZEO pour la période terminée le 30 novembre 2020 se présente comme suit : -24,16 % (1 an); -16,16 % (3 ans); -8,80 % (5 ans); -7,82 % (10 ans); et -6,96 % depuis la création (le 20 octobre 2009).
**** Le rendement du fonds ZEB pour la période terminée le 30 novembre 2020 se présente comme suit : -1,91 % (1 an); -2,67 % (3 ans); 8,93 % (5 ans); 9,11 % (10 ans); et 9,69 % depuis la création (le 20 octobre 2009).
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