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Surfer sur la vague des infrastructures renouvelables se chiffrant à 100 000 milliards de dollars

Joe Idaszak, directeur de portefeuille, Brookfield Public Securities Group (PSG), présente son point de vue sur les raisons pour lesquelles les investisseurs institutionnels qui s’intéressent à l’aspect « Environnemental » des facteurs ESG devraient prendre en considération le secteur précis dans lequel des investissements mondiaux de 100 000 milliards de dollars sont prévus d’ici 2050 : les infrastructures d’énergie renouvelable.
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avril 2022
Joe Idaszak

Joe Idaszak

Vice-président, titres d’infrastructures mondiales, Brookfield Asset Management

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Préparer la croissance des énergies renouvelables

En 2015, le monumental Accord de Paris a établi un cadre mondial pour faire face aux répercussions des changements climatiques. Les pays se sont réunis et ont reconnu que nous traversons une véritable crise climatique et qu’un plan doit être mis en place rapidement afin d’atteindre notre cible carbone neutre d’ici 2050. L’Accord a également donné le coup d’envoi à la croissance massive du secteur des énergies renouvelables dans le monde entier, les pays s’en étant servis à divers degrés pour lancer le mouvement.

Quelques années plus tard, le sommet sur le climat de la COP26 à Glasgow a établi que, bien qu’il soit nécessaire d’avoir un plan en place pour les trois prochaines décennies, il est essentiel que des cibles provisoires strictes soient établies d’ici 2030. Les Nations Unies ont invité les gouvernements à déterminer ce qu’il faudrait pour mettre les choses en branle et accélérer le changement d’ici la fin de la décennie. Essentiellement, elles ont ajouté une urgence considérable à l’égard de la décarbonisation afin d’établir des objectifs à court terme.

Selon les meilleures données disponibles de l’Agence internationale pour l’énergie renouvelable, notre équipe de recherche estime que la valeur totale en dollars des engagements en matière d’infrastructures jusqu’en 2050 est de 100 000 milliards de dollars, environ 25 % de cette somme étant destinée à la capacité de production d’énergie renouvelable et 75 % aux réseaux et aux modernisations1.

La volonté de changement viendra des gouvernements du monde entier, qui travailleront directement avec les entreprises pour mettre en œuvre les actions nécessaires. Cependant, un pays est toujours limité dans ce qu’il peut faire seul et il doit donc travailler en étroite collaboration avec le secteur privé. De notre point de vue, ces deux tendances se dessinent actuellement : neuf des dix plus grandes économies du monde s’engagent à atteindre la carboneutralité d’ici 2050, et les propriétaires-exploitants d’actifs renouvelables à grande échelle établissent des cibles qui reflètent celles de la COP26. C’est seulement lorsque les entreprises prennent des mesures plus concertées à l’égard de leurs engagements en matière de lutte contre les changements climatiques et que les gouvernements consacrent suffisamment de ressources au problème que la carboneutralité devient un objectif réalisable.

Un plan doit être mis en place rapidement afin d’atteindre notre cible carbone neutre d’ici 2050.

L’économie des énergies renouvelables

La transition vers la décarbonisation vise d’abord à s’attaquer au problème le plus grave, celui-ci étant le plus polluant de tous les combustibles fossiles : le charbon.

Une fois les centrales au charbon existantes fermées, les pays devront s’attaquer aux sources les plus répandues, comme le pétrole et le gaz naturel, en les remplaçant par des solutions d’énergie renouvelable comme l’énergie éolienne et solaire, les accumulateurs, les véhicules électriques, etc.

En fait, nous pouvons éliminer beaucoup de carbone au cours des 10 prochaines années, en partie grâce à la mise en œuvre des technologies CCUS (captage, utilisation et stockage du carbone), ainsi qu’en investissant dans les nouvelles sources d’énergies éolienne et solaire pour remplacer les anciennes. Cependant, comme la demande d’énergie ne fait que s’intensifier, nous devrons conserver certaines ressources existantes, comme l’énergie nucléaire et le gaz naturel, afin de combler l’écart et produire une énergie entièrement propre. La question la plus difficile sera de savoir comment passer efficacement d’un réseau électrique où la production de l’énergie se fait à partir de combustibles fossiles à un réseau utilisant de manière intermittente l’énergie éolienne et solaire, et finalement à un réseau qui incorpore le stockage et où les énergies renouvelables fournissent l’énergie de base. Pour que cette solution soit viable, la capacité d’entreposage et les coûts de développement doivent s’améliorer.

Ce qui est extrêmement intéressant, c’est le fait que la courbe des coûts de l’énergie éolienne et solaire a considérablement diminué au cours de la dernière décennie en raison de l’innovation technologique, de la hausse de la demande et, au début, du soutien gouvernemental. Il est maintenant possible de construire une centrale d’énergie éolienne ou solaire à un taux de rendement interne (TRI) très concurrentiel, avec des dépenses en immobilisations moins élevées par rapport à une centrale d’énergie fossile comparable, tout en offrant aux consommateurs un prix inférieur2.Mieux encore, il est maintenant possible de le faire sans subventions ou incitatifs fiscaux, lesquels sont devenus pratiquement inutiles dans la foulée de la croissance de la demande.

Ce qui est extrêmement intéressant, c’est le fait que la courbe des coûts de l’énergie éolienne et solaire par rapport aux combustibles fossiles a considérablement diminué au cours de la dernière décennie.

Plus récemment, nous avons observé un lien important entre le prix des combustibles fossiles et le prix de l’électricité dans son ensemble, les deux évoluant de concert la plupart du temps. Même si cela pourrait avoir un effet négatif sur les énergies renouvelables, c’est plutôt tout le contraire.

Cela s’explique en grande partie parce qu’il est dorénavant moins cher de produire de l’énergie renouvelable, ce qui offre un avantage concurrentiel lorsque le prix du gaz naturel est en hausse, en rendant les énergies renouvelables encore plus attrayantes. Même si les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement ont également touché le secteur des énergies renouvelables, les hausses de prix sont loin d’être aussi prononcées que celles des produits de base au cours des six à neuf derniers mois. La structure de prix plus prévisible et plus stable de l’énergie éolienne et solaire constitue un incitatif financier supplémentaire pour amorcer ce changement, ce qui accentue l’argument en faveur des énergies renouvelables.

Examen approfondi : Fonds mondial d’infrastructures d’énergie renouvelable BMO Brookfield

Pour gérer ce fonds, nous utilisons une stratégie ascendante axée sur les titres cotés en bourse qui détiennent et exploitent des actifs réels. Idéalement, ces sociétés devraient avoir une part de marché suffisante dans leurs créneaux respectifs pour avoir un pouvoir de fixation des prix, ce qui les protégera contre les pressions inflationnistes.

Ce qui distingue le Fonds mondial d’infrastructures d’énergie renouvelable BMO Brookfield des stratégies traditionnelles d’énergie propre, c’est l’accent que nous mettons sur les infrastructures et notre conviction que la production d’électricité est la base de la décarbonisation. Nous croyons que cette question doit d’abord être abordée avant de pouvoir faire quoi que ce soit d’autre. Nous achetons des sociétés présentant des avantages concurrentiels, dont les sources de revenus sont récurrentes et dont les flux de trésorerie sont solides depuis plusieurs décennies, soit de 10 à 30 ans. Ces titres déploient le capital de façon relutive pour créer une valeur supplémentaire et offrent aux investisseurs institutionnels un meilleur rapport risque-rendement à long terme.

Un exemple de réussite dans le secteur des énergies renouvelables
Orsted, un géant mondial de l’énergie renouvelable, est un véritable exemple de réussite. Nous avons été attirés par les parcs éoliens en mer de la société au Royaume-Uni, jusqu’à maintenant le meilleur exemple d’une démonstration de faisabilité prouvant que l’énergie éolienne peut générer une production constante d’énergie au plus près de la charge de base sur un horizon à long terme. Elle a évolué très rapidement du point de vue de la technologie et de l’efficacité, et même si toute l’Europe s’est récemment tournée vers l’énergie éolienne en mer, le marché du Royaume-Uni l’a véritablement adoptée, ce qui lui a permis d’éliminer la production de charbon à l’échelle du pays.

Lorsque nous investissons dans les infrastructures d’énergies renouvelables, nous nous conformons à nos trois piliers de la durabilité sur le marché de l’électricité, qui accordent la priorité à la décarbonisation, à l’accès équitable, et à la fiabilité et résilience en tant que principes de base que nous appuyons activement en prenant des mesures. Voici d’autres éléments clés de notre stratégie de placement :

  • Exposition limitée aux sociétés manufacturières : Bon nombre de ces sociétés n’ont pas d’avantage concurrentiel et auront de la difficulté à demeurer rentables à long terme. À l’inverse, les infrastructures renouvelables offrent un plus grand potentiel de croissance et de revenus à long terme, une protection contre l’inflation et la possibilité d’être un acteur dominant.
  • Investissement dans l’ensemble du réseau électrique : Nous investissons dans des sociétés qui construisent de nouveaux parcs éoliens et solaires, ainsi que dans des sociétés qui assurent la gérance du réseau en construisant de nouvelles infrastructures de transmission et de distribution pour contrôler les centres d’offre et de demande.
  • Choisir de faire fi l’indice de référence : L’indice FTSE Global Core Infrastructure 50/50 est notre indice de référence, mais il n’est pas représentatif de notre fonds, car nous nous concentrons exclusivement sur les infrastructures d’énergie renouvelable qui sont presque entièrement hors de cet indice de référence, alors que celui-ci comprend plusieurs sociétés qui ne satisfont pas à nos critères de sélection.

Une autre force de notre équipe est sa capacité à tirer parti de nos relations avec l’ensemble de l’organisation de Brookfield, en tirant parti de son expertise locale et de terrain pour mieux comprendre le marché mondial. L’amélioration de l’échange de connaissances donne un éclairage sur les différences entre marchés publics et marchés privés, en permettant un processus de prise de décisions plus éclairé à l’égard des titres cotés en bourse.

Les énergies renouvelables en tant que phénomène mondial

Bien que l’Accord de Paris et la COP26 aient été des jalons cruciaux, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’objectif de carboneutralité. À l’heure actuelle, aucun pays ne peut honnêtement prétendre avoir réalisé des progrès importants vers la carboneutralité complète.

L’Europe et l’Amérique du Nord offrent actuellement les occasions les plus attrayantes pour les investisseurs institutionnels, sans doute en raison de leur taille de marché, de leur position de chef de file et de leur vaste connaissance des facteurs ESG. Par conséquent, le portefeuille privilégie les sociétés établies dans ces régions. Nous constatons que les marchés émergents afficheront probablement une croissance et une adoption beaucoup plus lentes des énergies renouvelables, simplement parce qu’ils ont encore beaucoup d’infrastructures à construire.

Tous les pays ont encore beaucoup de chemin à faire pour délaisser les combustibles fossiles au profit des énergies entièrement renouvelables comme principale source d’énergie. Comme des investissements mondiaux de 100 000 milliards de dollars seront nécessaires au cours des prochaines décennies, jusqu’en 2050, nous croyons que les infrastructures d’énergie renouvelable constituent une puissante mégatendance qui se poursuivra au cours des années et des décennies à venir.

1 Brookfield Public Securities Group LLC, International Renewable Energy Agency. Au 31 décembre 2021.
2 Ibid.

À propos de l'auteur

Joseph Idaszak, Vice-président, titres d’infrastructures mondiales, Brookfield Asset Management

Joseph Idaszak a 9 ans d’expérience dans l’industrie et est vice-président de l’équipe Infrastructure Securities du Public Securities Group. Joseph est un analyste de recherche dédié pour l’équipe Global Renewables & Sustainable Infrastructure. Il est également responsable de la couverture des titres d’infrastructure nord-américains et européens axés sur les secteurs des services publics, des énergies renouvelables, des technologies propres et des infrastructures sociales. Avant de rejoindre la société en 2016, Joseph était associé en investissement chez Silverpath Capital Management, où il s’est concentré sur les énergies renouvelables, les services publics et les MLP. Auparavant, il était analyste en banque d’investissement chez Goldman, Sachs & Co., où il s’est concentré sur les énergies renouvelables, les technologies propres, l’industrie et la santé. Joseph a obtenu un baccalauréat en administration des affaires de l’Université de Notre Dame.

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