REMARQUE STRATÉGIQUE DU CHEF DES PLACEMENTS
Un hiver ponctué de surprises ensoleillées
À l’approche du deuxième trimestre de 2023, les grandes questions auxquelles font face les investisseurs sont les suivantes : où en est le cycle économique et qu’est-ce que cela signifie pour les marchés?
L’opinion publique, qui est aussi la nôtre, est que l’économie s’affaiblit, mais le résultat reste incertain. Le repli sera-t-il mauvais, ce qui entraînerait possiblement une longue et profonde récession? Ou est-ce que l’économie reculera légèrement, ce qui entraînerait un atterrissage en douceur? La question de l’anticipation reste. L’année dernière, on s’attendait à ce que les répercussions d’un affaiblissement économique se ressentent vers la fin du premier trimestre. Maintenant, ces répercussions sont plutôt attendues à la fin de 2023 ou même en 2024. Bref, la crise a été retardée de six mois ou plus. Ce qui est une bonne nouvelle pour l’économie, mais laisse le futur dans l’obscurité.
L’autre question est de savoir si la récente remontée du marché signifie qu’il est temps d’immobiliser les gains ou si les marchés peuvent encore progresser. Autrement dit, après une année 2022 punitive, les marchés récupéreront-ils leurs pertes? Ce débat nous a incités à réaffirmer notre préférence pour l’équilibre à l’heure actuelle. C’est une position que nous pourrions qualifier d’idéale : le risque n’est ni trop élevé ni trop faible, mais approprié à la présente conjoncture. Étant donné le ralentissement économique et le nombre grandissant d’annonces de suppressions d’emplois, le risque de perte en cas de baisse est évident.
Ainsi, selon nous, les marchés peuvent encore progresser à court terme, ce qui signifie que la meilleure stratégie consiste à garder le cap.
Il y a toutefois des signes positifs : l’annonce d’une pause dans le relèvement des taux par la Banque du Canada (BdC), la probabilité d’une suspension du côté de la Réserve fédérale (Fed) plus tard cette année et des données meilleures que prévu sur les bénéfices, ce qui donne aux investisseurs un répit de trois mois avant la prochaine période de publication des résultats. Ainsi, selon nous, les marchés peuvent encore progresser à court terme, ce qui signifie que la meilleure stratégie consiste à garder le cap. La volatilité se poursuivra probablement avec les marchés haussiers et baissiers qui s’affrontent. Mais dans l’ensemble, nous estimons que le scénario haussier est en train de se produire tôt cette année (ce qui pourrait expliquer le bon début d’année), tandis que le scénario baissier se produira plus tard.

Directeur général, Solutions d’investissement multiactif
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES
Atterrissage brutal, atterrissage en douceur ou absence d’atterrissage?
Le sujet chaud, en Amérique du Nord et à l’échelle internationale, est la diminution des probabilités d’une récession profonde et l’amélioration des chances qu’un atterrissage en douceur (ou peut-être même de quelque chose de mieux) se produise.
Perspectives aux États-Unis
Les données sur l’emploi aux États-Unis en janvier ont constitué une grande surprise, la création d’emplois demeurant forte malgré les attentes de ralentissement. Cela a retardé le début d’une récession probable, ce qui, selon nous, forcera la révision à la hausse des prévisions de croissance, qui demeurent assez faibles pour l’année. À l’origine, de nombreux analystes prédisaient une récession au quatrième trimestre de 2022. Puis, ils ont modifié leur prévision pour le premier ou le deuxième trimestre de cette année. Cette date a été de nouveau repoussée à la fin de 2023 ou même au-delà. Par conséquent, la thèse d’un atterrissage en douceur – qui avait été considérée dans certains cercles comme irréaliste – semble maintenant de plus en plus crédible. Bien entendu, certains défis persistent : le resserrement des taux d’intérêt a nui au marché de l’habitation et les secteurs sensibles aux taux commencent à se stabiliser, mais éprouvent toujours des difficultés. Toutefois dans l’ensemble, l’année s’annonce meilleure pour les États-Unis que ce que nous craignions.
Perspectives au Canada
Le portrait est semblable au Canada. Les données sur l’emploi pour janvier ont été très solides : plus de 150 000 emplois ont été créés, ce qui est remarquable étant donné qu’au cours d’une bonne année, le pays a tendance à créer environ 225 000 emplois, soit sa « vitesse de croisière » habituelle pour ainsi dire, et nous l’avons presque atteinte en seulement un mois. C’est particulièrement surprenant, car, contrairement aux États-Unis, le marché du travail canadien s’était déjà entièrement remis des pertes liées à la COVID-19.

À mon avis, la grande question est la sous-évaluation de la pénurie de main-d’oeuvre et la forte croissance de la population, alimentée en grande partie par l’immigration. Au troisième trimestre de 2022 (le trimestre le plus récent pour lequel nous disposons de données), la population a augmenté de 0,9 %. Il s’agit de solides données si l’on tient compte du fait qu’en moyenne, la population canadienne augmente d’un peu plus de 1 % par année. Cette forte croissance de la population signifie que le Canada dispose maintenant des personnes nécessaires pour occuper les emplois vacants. Nous nous attendons à ce que le marché canadien de l’emploi continue de surprendre par sa vigueur, car il faudra un certain temps avant que la demande de main-d’oeuvre ne ralentisse au point de devenir faible. Dans l’ensemble, il s’agit d’une bonne nouvelle – cette situation se traduira probablement par une croissance économique plus forte pour l’année et pourrait être une bénédiction pour le marché canadien de l’habitation, car la sécurité d’emploi et les salaires stables sont essentiels pour que les gens puissent faire leurs paiements mensuels. Un autre effet positif est qu’un plus grand nombre de personnes intègrent le marché du travail, entraînant ainsi une expansion de l’offre dans l’économie, ce qui ne produit pas d’effet inflationniste : le Canada sera en mesure de produire plus de biens et de services parce que les gens sont disponibles pour travailler plutôt que parce que le coût de la main-d’oeuvre augmente en raison de la hausse des salaires. C’est pourquoi la croissance des salaires commence à freiner, ce qui est de bon augure pour les perspectives d’inflation.
Perspectives internationales
L’Europe, qui a évité une récession qui, de l’avis de tous, était un fait accompli, a aussi connu son lot de surprises positives. Cette situation ne signifie pas que nous sommes soudainement optimistes à l’égard de la région EAEO, car les données économiques du quatrième trimestre ont été faibles. Mais lorsqu’on réussit à éviter une récession, c’est un bon signe. La situation demeure difficile pour le Royaume-Uni, qui est probablement l’économie la plus faible du monde développé. Cependant, l’Allemagne, la locomotive économique de l’Europe, a évité une récession technique, et l’humeur des entreprises s’améliore par rapport aux creux atteints en 2022. La situation de l’énergie demeure fragile, mais elle a été bien gérée cet hiver, les besoins énergétiques ayant été réduits de plus de 20 % et des sources de rechange de gaz naturel étant mises au point. Bref, l’Europe traversera ce qui reste de l’hiver sans subir plus de difficultés économiques liées à l’énergie, ce qui est un résultat positif. La Banque centrale européenne a dû lutter contre les pressions inflationnistes, exerçant ainsi des pressions à la hausse sur l’euro. Cette appréciation est toutefois bonne pour les investisseurs internationaux, et c’est pourquoi nous avons adopté une vue un peu moins négative pour la région dans son ensemble.
De l’autre côté du Pacifique, la rapidité de la reprise de la Chine à la suite de la fin de la politique zéro COVID-19 stimule les marchés émergents, les voyages étant déjà revenus au niveau antérieur à la pandémie; un processus qui a pris des mois à se dérouler au Canada et aux États-Unis se déroule là-bas en seulement quelques semaines. La surprise, c’est que, contrairement à ce qui s’est passé en Amérique du Nord, il y a eu peu de confinements intermittents, la réouverture en Chine se passant de façon très harmonieuse jusqu’ici. Il est peu probable que d’autres mesures de confinement importantes soient imposées, et la libération continue de l’une des premières économies mondiales devrait être un facteur favorable important pour le reste de 2023.
Principaux risques | Ce qu’en pense BMO Gestion mondiale d’actifs |
---|---|
Inflation | Elle garde toujours les investisseurs aux aguets Elle s’atténue, mais le débat porte sur la question de savoir si elle le fera assez rapidement pour éviter que les fonds fédéraux grimpent à un taux de 6 % |
Hausse des taux | Elle est presque terminée, il reste possiblement une ou deux hausses de 25 pdb Comme leur sommet est probablement proche, les taux ne seront pas aussi défavorables que l’an dernier |
Récession/chômage | Ils constituent un risque en baisse, mais pas entièrement éliminé Les pertes d’emplois sont toujours probables, mais elles pourraient avoir été repoussées à plus tard Nous avons peut-être sous-estimé la demande de main-d’oeuvre |
Géopolitique | Un risque qui ne veut pas disparaître Le récent fiasco des ballons a montré la sensibilité des relations entre les États-Unis et la Chine Une escalade semble peu probable dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, ce qui est une bonne nouvelle pour les marchés |
Prix de l’énergie | Ils demeurent élevés, mais rien ne permet de croire qu’ils pourraient exploser de nouveau Les sanctions à l’encontre de la Russie ont eu une incidence minime sur l’humeur à l’égard de l’énergie Les États-Unis font preuve de prudence lorsqu’il s’agit de reconstituer leurs réserves stratégiques de pétrole, car ils ne souhaitent pas provoquer une hausse des prix |
Dette à la consommation | Il s’agit d’un autre risque qui ne veut pas disparaître Un salaire stable demeure essentiel pour que les consommateurs puissent rembourser leurs dettes dans un contexte de taux élevés |
Marché de l’habitation | Les prix ralentissent, mais demeurent supérieurs à leur niveau d’avant la pandémie Nous nous attendons à ce que les prix des maisons diminuent un peu plus Mais au Canada, une forte croissance de la population devrait être une bénédiction pour la demande |

Directeur général et gestionnaire de portefeuille
POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Catégories d’actif
Il est de plus en plus probable que les banques centrales devront continuer de relever les taux pour contenir l’inflation. Cependant, les données économiques restent solides, donnant à penser qu’un scénario d’atterrissage en douceur que les marchés semblent capables d’absorber aura lieu.
Étant donné qu’un demi-million d’emplois ont été créés aux États-Unis en janvier et que le marché canadien a produit dix fois plus d’emplois que prévu, il y a lieu de se demander si la Fed et la BdC peuvent rester sur la touche. Le taux final implicite de la Fed a bondi de près de 40 points de base pour atteindre un peu moins de 5,2 % après la publication des données sur la maind’oeuvre de janvier. L’on s’attend maintenant à ce que les taux grimpent, une hausse de l’ordre de 25 pdb ou 50 pdb étant prise en compte. Compte tenu du relèvement des taux, il est logique pour nous d’accroître notre exposition à certaines obligations à long terme dans la portion longue de la courbe des rendements. Comme les écarts de taux se sont bien comportés, nous avons légèrement surpondéré les titres de créance dans bon nombre des portefeuilles afin de profiter d’un rendement supplémentaire.
L’inflation continue de baisser, le taux annualisé sur trois mois s’établissant à environ 3,5 % en février. Une récession reste le scénario le plus probable, mais le moment où elle se produira est repoussé de plus en plus loin. Le marché de l’emploi est exceptionnellement vigoureux et le consommateur se porte toujours bien. Il existe encore de nombreux signaux positifs indiquant que nous ne sommes pas près d’une contraction. Le scénario probable est une croissance légèrement négative pendant deux à trois trimestres. Si nous assistons à une récession technique d’environ 1 %, les marchés pourraient se porter relativement bien, car un repli a été prévu et intégré aux prévisions. En fait, les actifs à risque ont à nouveau un peu le vent en poupe, tout comme les actifs spéculatifs comme le bitcoin et les actions en vogue. Tout indique un retour à l’appétit pour le risque. Dans l’ensemble, il est difficile d’être très inquiet lorsqu’un demi-million d’emplois sont encore créés chaque mois et que les consommateurs continuent de déposer de l’argent à la banque. Lorsque le travailleur américain a de l’argent à dépenser, l’économie se porte bien. Cela dit, nous restons neutres à l’égard des actions pour l’instant (0), tandis que nous avons retiré une partie de nos liquidités (-1) pour les investir dans des titres à revenu fixe (+1), pour lesquels nous avons revu à la hausse notre position pour devenir légèrement optimistes.
Actions
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
Titres À Revenu Fixe
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
Liquidités
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable

Gestionnairede portefeuille, Solutions d’investissement multiactif
POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Actions
Tous les signes laissent entrevoir une forte remontée de la Chine au cours des prochains trimestres, contrairement à d’autres régions, dont le Canada, où les taux d’intérêt élevés entraveront considérablement les perspectives économiques.
Nous restons neutres (0) à l’égard des États-Unis, où l’économie s’est avérée résiliente et où nous observons de plus en plus de preuves qu’en raison de la pénurie de main-d’oeuvre en cours, la portée des mises à pied dommageables pourrait être limitée. Un atterrissage en douceur semble se dessiner. Nous continuons de sous-pondérer l’Amérique du Nord dans son ensemble en raison du Canada. Les hausses de taux d’intérêt décrétées au cours de la dernière année se répercutent sur une économie qui affiche des niveaux d’endettement élevés et un risque élevé de marasme du marché de l’habitation. Nous avons sous-pondéré (-1) le Canada, car les effets des hausses de taux précédentes commencent à se faire sentir. Cette situation ne signifie pas que nous assisterons à un atterrissage brutal, mais nous serons probablement témoins d’un ralentissement de la consommation des ménages et du marché de l’habitation, qui représente un pourcentage important de l’économie canadienne.
Dans l’ensemble, nous sommes devenus plus optimistes à l’égard des actions internationales (EAEO) et des actions des marchés émergents (ME) qu’à celles de l’Amérique du Nord, et particulièrement à l’égard des ME. L’Europe a fait preuve de plus de résilience que prévu initialement lors de l’éclatement du conflit entre la Russie et l’Ukraine : le temps plus chaud a contribué à atténuer une crise de l’énergie et les flux de pétrole russe se sont poursuivis malgré les sanctions. Ces événements ont épargné à l’Europe de subir le pire des scénarios. Nous avons actuellement la plus grande confiance dans les ME, et en particulier la Chine. Les données économiques à haute fréquence montent en flèche, ce qui est conforme à nos prévisions de rebond après la politique zéro COVID-19. Les inquiétudes entourant les secteurs chinois de l’immobilier et des technologies continuent de diminuer. Nous continuons de surpondérer (+1) les ME, la Chine étant un important facteur favorable. Nous sommes passés d’une position légèrement baissière pour la région EAEO à une position neutre.
Canada
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
ÉTATS-UNIS
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
EAEO
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
MARCHÉS ÉMERGENTS
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable

Gestionnairede portefeuille, Solutions d’investissement multiactif
POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Titres à revenu fixe
Les marchés obligataires sont encore une fois à l’affût des paroles de la Fed et prennent en compte la perspective d’un taux final plus élevé que ce à quoi les investisseurs s’attendaient.
Les données disproportionnées sur le marché du travail aux États-Unis et au Canada ont accru la probabilité que les banques centrales doivent relever les taux plus longtemps. Le resserrement des marchés du travail se traduit par des pressions à la hausse sur les salaires. Toutes choses étant égales par ailleurs, cela signifie que nous aurons besoin d’une Fed et d’une BdC plus dynamiques. La Fed relèvera les taux en mars, probablement en mai, et peut-être maintenant en juin aussi. Mais malgré ces hausses, il est important de noter que le taux final se situera probablement toujours dans la fourchette dont le Federal Open Market Committee a discuté, soit entre 5,25 % et 5,5 %. Le marché s’est emballé en ne croyant pas que la Fed porterait les taux à leur niveau prévu. Les excellentes données sur la main-d’oeuvre ont poussé les investisseurs à revoir leur évaluation en fonction de ce que la Fed avait déclaré qu’elle ferait. On ne sait pas trop si la banque centrale durcira davantage son ton à partir de maintenant.
La courbe des rendements demeure profondément inversée, ce qui signale une récession, dont le moment et la gravité constituent toutefois des points d’interrogation importants. La probabilité d’une récession demeure élevée cette année, mais, pour l’instant, le moment où le repli devrait avoir lieu est sans cesse repoussé. En ce qui concerne les obligations à rendement élevé, nous sommes passés d’une position légèrement baissière (-1) à une position neutre (0), ce qui reflète de meilleures conditions économiques, tandis que notre position demeure légèrement haussière (+1) à l’égard des titres de créance de catégorie investissement.
Obligations À Rendement Élevé
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
Titres De Créance De Catégorie Investissement
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
Titres De Créance Des Marchés Émergents
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
Duration
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable

Directeur général et gestionnaire de portefeuille
POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Style et facteur
Les marchés commencent à regarder au-delà des risques de récession immédiats, ce qui présente une occasion à court terme dans les secteurs et les titres en début de cycle.
À peu près tous les titres qui ont été malmenés l’an dernier ont connu un bon début en 2023. Nous avons observé une réduction des coûts des actions de sociétés de croissance à très grande capitalisation ainsi qu’une certaine compression des valorisations, ce qui a aidé les sociétés à se redresser. Si l’on compare les valorisations relatives entre les titres de valeur et de croissance, l’avantage que la valeur a procuré l’an dernier s’est stabilisé; aujourd’hui, les deux catégories sont presque égales. Notre position neutre à l’égard des actions reflète notre point de vue sur un scénario d’atterrissage en douceur. De plus, si vous devez être neutre à l’égard des actions et neutre en Amérique du Nord, cela sous-entend que vous êtes probablement neutre (0) à l’égard des titres de croissance, puisqu’ils représentent de 25 % à 30 % de l’indice S&P 500.
En ce qui concerne les secteurs, nous surpondérons l’énergie depuis un certain temps et nous continuons de maintenir cette position. L’on s’attend à ce que le secteur enregistre la plus forte croissance des bénéfices cette année, ce qui est l’inverse de ce à quoi on s’attendrait à l’approche d’une récession. Nous nous penchons également sur d’autres secteurs cycliques, notamment l’industrie et les matières premières. De plus, nous tempérons notre point de vue sur la santé, maintenant qu’un scénario d’atterrissage brutal semble de moins en moins probable. Les marchés se projettent quasiment au-delà du risque de récession pour déterminer les secteurs qui se redresseront une fois que l’économie redémarrera. À l’heure actuelle, le message est que les investisseurs ne s’attendent pas à une récession profonde ou prolongée. En résumé, nous demeurons légèrement optimistes à l’égard des titres de valeur (+1), nous sommes passés à un point neutre pour la qualité (0) et nous sommes passés d’un point de vue légèrement pessimiste (-1) à neutre (0) pour la croissance. La volatilité reste inchangée, à un niveau légèrement baissier (-1).
Valeur
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
Qualité
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
Croissance
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
Volatilité
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable

Directeur général et gestionnaire de portefeuille
POSITIONNEMENT DES PORTEFEUILLES
Mise en oeuvre
Comme les investisseurs manifestent un certain appétit pour le risque, la remontée du billet vert continue de s’estomper, ce qui est une bonne nouvelle pour le huard.
Nous sommes moins optimistes à l’égard du dollar canadien (CAD) que pessimistes à l’égard du dollar américain (USD). De l’avis général, un atterrissage en douceur signifie moins d’aversion pour le risque et moins d’argent investi dans des valeurs refuges comme le dollar américain. C’est ce qui a réellement alimenté la vigueur du billet vert l’an dernier. L’appétit général pour le risque par rapport à la fin de l’année dernière est positif pour le dollar canadien. Nous avons observé un certain rebond du dollar américain récemment, le consensus étant que la Fed devra relever davantage les taux. Si les taux continuent de grimper, le dollar américain continuera de regagner du terrain. En ce qui concerne la mise en oeuvre, il existe diverses façons de tirer parti de la faiblesse du dollar américain dans l’ensemble de nos portefeuilles, en plus d’une couverture directe en dollars canadiens. Nous pouvons citer l’or, les produits de base et l’énergie en dollars américains, ainsi que la surpondération des marchés émergents comme façons de profiter de la faiblesse du dollar américain. Différents portefeuilles appliquent ce point de vue de différentes façons. Bien que notre point de vue actuel ne soit pas établi selon une forte conviction, nous nous attendons à ce que le dollar canadien progresse par rapport au dollar américain. Par conséquent, nous demeurons légèrement optimistes à l’égard du dollar canadien (+1).

$ CA
- Très défavorable
- Défavorable
- Légèrement défavorable
- Neutre
- Légèrement favorable
- Favorable
- Très favorable
Avis
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